La véritable histoire de la secte des Assassins

 

Pendant presque deux siècles, entre 1092 et 1256, la secte des nizârites ismaéliens, devenus célèbres sous le nom d’Assassins, a terrorisé les puissants du Levant, qu’ils soient vizirs, émirs ou califes sunnites, ou encore rois ou chefs de guerre chrétiens pendant les premières Croisades. Ils se sont aussi de temps à autres alliés à tel ou tel camp au gré de leurs intérêts, ce qui leur valut une réputation de mercenaires redoutables. L’impact spectaculaire de leurs actions et leur caractère insaisissable a alimenté rapidement de nombreux fantasmes, dans les empires musulmans de l’époque comme dans les royaumes chrétiens : il n’était pas rare d’attribuer tel ou tel meurtre à un Assassin, en l’absence de preuve.

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Il faut dire que leur méthode était particulièrement frappante : maniant à la perfection l’art de la taqîya (dissimulation), un individu parvenait à s’infiltrer dans l’entourage d’un homme de pouvoir et finissait par le tuer d’un coup de poignard, de préférence au vu et au su du plus grand nombre, sans craindre d’être lui-même aussitôt victime des pires représailles. Ce sens singulier du sacrifice semait un tel trouble que, rapidement, de nombreuses légendes prirent corps autour de la secte des Assassins. On disait que leur chef, surnommé le Vieux de la Montagne était investi de pouvoirs divins ou diaboliques – selon les points de vue –, puis assez rapidement se propagèrent les récits d’une mystification : un simulacre de jardin paradisiaque conçu secrètement dans la forteresse d’Alamut.

Les notes suivantes seront l’occasion de préciser qui étaient véritablement ces Assassins :

-          L’ismaélisme

-          Le contexte religieux et géopolitique en 1092

-          Hassan ibn Sabbah et Alamut

-          Extensions et retentissement

-          Les noms Assassin  et Vieux de la montagne

-          Disparition de la secte

Puis nous aborderons la fabrication de la légende

 

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